LIMĖ LIMYĖ AN KAZ GRANJOU SOLEY, SĖ MĖTĖ TI BWA LA I PA KAY...

Quarante mille climatiseurs et 20 000 chauffe-eau électriques sont
ainsi importés chaque année…
« La Réunion a été historiquement
traumatisée par le cyclone dévastateur de 1948. Les toits des maisons
ont été emportés, les habitations détruites. De ce jour, l’île a
renoncé à l’habitat créole avec ses coursives, ses fenêtres à jalousie
et sa ventilation naturelle pour s’orienter massivement vers la
construction en béton, les toitures terrasses et les baies vitrées »,
explique Jean-Claude Futhazar, directeur de l’environnement au conseil
régional.
« Dans les bureaux, avec les façades en plein
soleil, il fait si chaud qu’on ferme les rideaux, branche la
climatisation et allume les lumières puisqu’on est dans le noir en
plein jour », s’insurge l’énergéticien Jocelyn Meschenmoser qui
participa à la réalisation de « L’Îlette du centre », l’une des rares «
opérations de défiscalisation citoyennes », selon l’expression de son
architecte Michel Reynaud, soit 300 m2 de bureaux et 66 logements qui
ont renoué avec la fraîcheur naturelle et le confort de l’architecture
créole au cœur de Saint-Pierre.
Pour sortir de cette hérésie de
la construction, la Réunion réclame ce que Paris lui a jusqu’ici
toujours refusé, à savoir l’autorisation de faire sa propre révolution
énergétique – les DOM n’ayant droit à aucune réglementation thermique
–, et table sur les deux projets de loi outre-mer et Grenelle de
l’environnement.`
SOUS : JOUNAL LA CROIX